Jour de match, dans l'intimité des vestiaires du stade Jean-de-Mauléon
Photo Maurice Mazon
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Jour de match, dans l'intimité des vestiaires du stade Jean-de-Mauléon
Photo Maurice Mazon
Le cours d'Aguesseau et le Restaurant Maison de la presse Chez Valentin
Photos Maurice Mazon
Madeleine Jalabert, Raymonde Castres et Simone Cayrol, dans le jardin de la colline du Calvaire...
... tel qu'il n'existe plus aujourd'hui
(photo archives, Décembre 2000)
Jour de chasse sur les hauts de Chalabre, un quatuor a posé fusils et gibecières, pour faire une pause avec les chiens. Le gibier, lui (absent sur la photo), n'oublie pas de rester sur ses gardes.
De gauche à droite, Jean Mazon, Maurice Mazon, Georges Subreville, Roger Laffont.
Photo Maurice Mazon
La question est posée par l’ami François Gabarre, une question qui lui permet de ramener des instants de vie, partagés avec ces adultes qui évoluaient dans son petit univers familial, alors qu’il n’était encore qu’un enfant.
MAZON (Maurice), sous l’agrandisseur
« Je me souviens de Monsieur MAZON.
Je me souviens de ce solide gaillard qui souvent passait chez ma « TatiRos » casser la croûte avec mes parents Suzette et Francis, mon tonton Armand et sa femme Fifi, ma grand mère Elyse et bien d’autres membres de ma famille, tous aujourd’hui disparus, sauf ma Mère…
Je me souviens de sa voix grave, de son foulard toujours noué autour du cou, de sa lourde main qui se posait sur mon épaule de gamin, de certains de ses mots… J’étais trop petit pour comprendre le sens de leurs discussions qui duraient tardivement au coin de la cheminée, mais je pouvais écouter… Parfois m’endormant sur ma chaise bercé par toutes ces voix complices.
Je me souviens de son labo photo au premier étage de sa maison dont la fenêtre donnait sur le « Blau », fenêtre qui laissait passer la lumière dans sa mystérieuse chambre jaune (plutôt rouge)…
- « C’est pas grave la lumière va en ligne droite, elle ne va pas voiler mon papier ». Je ne comprendrais que bien plus tard l’exactitude de ses propos… Je me souviens de ses magnifiques chiennes Cora et Gina et leurs descendances…
Maurice MAZON ! Quel personnage.
Moi je disais « Monsieur MAZON » suivant l’éducation ancestrale… Certains encore récemment confondent maladroitement les MAZON … Alors je me dois de remettre cela en place… MAZON, tout le monde à Chalabre l’appelait uniquement par son nom (Maurice de son prénom), LOLO son fils, que tout le monde appelait par le seul diminutif de son prénom Louis.
LOLO (au centre) avec ses partenaires du XIII de France
LOLO et MAZON furent de grands joueurs de rugby- surtout Lolo qui fût aux plus hauts niveaux internationaux- Ils furent tous deux, et je pense Dédée, épouse de Jean, aussi (photo ci-dessous), résistants FTPF de la première heure au Maquis de Picaussel, mais ça c’est une autre histoire…
MAZON, électricien chez Canat puis gravement brûlé par électrocution à l’usine, il occupa aussi les fonctions de marcheur « en montagne », useur de godasses…
MAZON était aussi un excellent photographe. Des milliers de négatifs en témoignent !
MAZON (Maurice et LOLO) au Maquis de Picaussel… avec la « Sten… »
Je me souviens encore de longues balades en montagne avec mes parents et MAZON. Trop petit, je grimpais sur leurs épaules pour monter à Montségur, ou prendre l’air sur les sentiers menant au Saint-Barthélémy, ou rouler dans les wagons abandonnés de la carrière de talc (ou de pyrite, je ne sais plus).
MAZON, ma Mère et ma Tati (accroupis) et des amies, Marie-Jeanne Pons (chemisier à carreaux), qui fut adjointe au maire de Chalabre, et tante des soeurs Andrée et Camille Amat (avec le chien)... Je n’étais pas encore un projet en mars 1948 !
Je ne me souviens pas de MAZON avec une cravate, peut-être un premier selfie, « le penseur au Rolleiflex ». Je ne me souviens pas de sa femme Claudia, ni de Lolo ou Jean, je les ai pourtant vus mais peu de traces dans ma mémoire…
Je pourrais encore écrire bien des lignes et des lignes, mais voilà où je veux en venir. A la disparition de MAZON, je n’avais que huit ans mais je me souviens qu’un jour mon père est rentré à la maison avec un carton rempli de boîtes jaunes et noires. Il s’agissait d’une grande part des négatifs de MAZON. Il avait aussi une valise d’un vieux cuir grenat, qui contenait l’appareil photo de MAZON, ainsi que tous ses accessoires… Jusqu’au dernier millénaire, j’ai fait de très belles photos avec, et je l’ai toujours ! Il y avait encore une couverture dans laquelle était caché le « pied de l’appareil photo » et d’autres effets ayant appartenu à l’histoire de MAZON…
Madame MAZON, Claudia, les lui avait donnés alors qu’il était venu la saluer. Il avait tenu à lui acheter l’appareil de MAZON, et avait dû insister pour qu’elle accepte d’être payée (une somme que j’ignore mais certainement symbolique). Quinze ans plus tard, mon Père me tendit l’une de ces petites boites jaunes et noires en me demandant :
- « Il faut que tu me fasses des agrandissements des négatifs de MAZON, fais attention certains sont noirs ».
Naïf, j’ai du répondre : - « Pas de problème je te ferai ça, je me débrouillerai avec le grade (du papier) ». Il s’agissait de la boîte de négatifs de Picaussel, pas de gros problème avec les tirages… Sauf arrivé sur la série noire… celle du « jeune Cathala ». L’horreur de ce témoignage sur la barbarie nazie fait par MAZON pour ne pas oublier ! Auguste Cathala n’avait pas mon âge et fut atrocement assassiné… et je le voyais en négatif, calciné, jamais je n’oublierai !
Au décès de mon père il y a 19 ans, j’ai récupéré ces négatifs, sans jamais y toucher, ayant d’autres activités professionnelles bien encombrantes…
Il y a quelques années, de passage à Chalabre, croisant une activité dans la salle de réunion de la mairie, je suis entré, pour découvrir de visu « les amis de Chalabre »… et acheter le dernier Tome de la saison.
Un gars sympa me l’a remis pour une somme modique, je l’ai feuilleté en disant :
- « Il y a de jolies photos ».
- « Oui de M. MAZON, c’était le photographe du village… ».
- « Je le connais, j’ai l’ensemble de ses négatifs… ».
Là, j’ai vu le visage de mon interlocuteur s’éclairer, s’illuminer…
- « Je savais qu’ils étaient quelque part ces négas ! ».
Voilà ma rencontre avec Christian Moralès, qui de ce jour est devenu un ami, pas juste un pote… un ami.
Je vais conclure (si j’y arrive) :
J’ai donc permis à Christian d’utiliser comme bon lui semble le fond photographique de MAZON, pour son Blog et pour l’association des Amis de Chalabre, compte tenu de la qualité, de la rigueur dans ses publications, et de son désintéressement, de sa passion, etc, etc… (j’arrête sinon il va rougir). Et tout cela sans aucune contrepartie (j’avoue un verre de Fitou !).
Quiconque peut bien sûr « pomper » sur le blog de Christian, les photos de MAZON, à titre personnel, ou pour les partager avec des proches, rien ne me dérange et je l’encourage, même si cela reste de la « basse définition », due aux contraintes du blog ; donc pas très beau !
Par contre, je ne permets à personne de « pincer » ces documents pour les partager sur des réseaux sociaux du genre FB qui s’accorde les droits d’auteur pour toute publication, sans respecter le droit national. C’est un manque de respect pour le ou les auteurs, du plagiat, du vol. Indiquer un lien sur FB est largement suffisant et respectueux… En plus je ne comprends pas qu’ils remplissent des Data Center avec des milliards de photos, vidéos, etc… Passons…
Dédée et Jean MAZON, frère de LOLO, sur le pont du Blau
Si certains reconnaissent des proches et souhaitent des numérisations de meilleure qualité, je peux même les envoyer dans la mesure du raisonnable et de ma disponibilité, avec pour seule condition : une utilisation personnelle, sans aucune fin commerciale, sans publication sur FB et consorts…
Je ne suis que le détenteur des photos de MAZON, le passeur pour ne pas qu’elles disparaissent, comme les larmes dans la pluie… (ce n’est pas de moi !). Je ne suis pas non plus flic, mais veillerai dans la mesure de mes moyens, à ce qu’il en soit ainsi.
J’espère n’avoir pas été trop lourd, et que ma pensée sera comprise et acceptée.
Bonne journée à Toutes et Tous.
François Gabarre ».